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C’est en 1972 qu’est lancée, à l’échelle de la Communauté européenne, la « Politique globale méditerranéenne » qui consacre la politique de coopération mais aussi ajoute des formes d’aides de la Commission européenne et de prêts de la Banque européenne d’investissements.

Euro-Algeria a pris la peine de faire un briefing sur cette politique globale pour ce qui concerne l’Algérie. Cependant, en fin d’article, le lecteur trouvera un lien pour prendre connaissance d’un document publié par la Délégation de la Commission européenne en Algérie, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance.

1976, accord de coopération est signé avec l’Algérie qui entrera en vigueur en 1978. Cet accord intervient dans le cadre de l’_Approche globale méditerranéenne_. Un premier Protocole de coopération financière est adopté.
1979, ouverture d’une Délégation de la Commission européenne en Algérie.
1981, deuxième Protocole financier quinquennal est adopté.
1983 à 1986, troisième Protocole financier.
1988, relance des relations entre l’Algérie et la Commission européenne.
1991, quatrième Protocole financier.
1992, l’Europe met en place une politique méditerranéenne modifiée avec un volet de politique régionale encourageant les relations avec le sud de la Méditerranée. Ainsi, elle « augmente la dotation financière de 40% afin de soutenir les efforts des pays tiers méditerranéens engagés dans la lutte contre les déséquilibres économiques et sociaux. »
1992 à 1994, ralentissement des activités de la Délégation de la Commission européenne en raison de la situation non sécuritaire en Algérie.
1992 à 1998, principaux projets de coopération entre l’Algérie et l’Union européenne avec participation de l’Algérie aux rencontres de Barcelone en 1995 pour la mise en place du partenariat euro-méditerranéen.
1996, négociations de l’Accord d’association UE-Algérie. Lancement du Programme MEDA I.
1999, réouverture de la Délégation de la Commission européenne et relance de la coopération avec un bureau local MEDA-TEAM pour mettre en œuvre les projets.
2001, ouverture de l’Office d’aide humanitaire de l’Union européenne (ECHO) à Alger.
2002, signature d’un Accord d’association à Valence (Espagne) qui sera concrétisé en 2005. Cet accord d’association comprend notamment la possibilité de bénéficier des fonds MEDA I et II, et de l’instrument financier de voisinage et de partenariat. Ensuite, le volet régional via le partenariat euro-méditerranéen a permis la mise en place d’une série de projets et d’initiatives œuvrés par les partenaires des deux rives de la Méditerranée.
2002 à 2006, mise en œuvre notamment du programme MEDA I et lancement du programme MEDA II.
2008, élargissement du partenariat avec la création d’une Union pour la Méditerranée bien que l’Algérie émette quelques réserves. C’est ainsi que les Accords d’association accorderont non seulement des avantages aux exportations des pays partenaires, de financer des projets de développement, mais aussi de soutenir l’intégration des économies sud-méditerranéennes avec celles des pays membres de l’Union européenne via une zone de libre échange.
2008 à 2012, intensification des relations entre la Commission européenne et l’Algérie.
2012, révision de l’_Accord d’association_ à propos du démantèlement tarifaire et signature d’un accord sur la coopération scientifique.

Document à lire :
http://eeas.europa.eu/delegations/algeria/documents/newsletters/50eme_annif_supp_fr.pdf()

C’est à partir de juillet 1969 qu’un accord essentiellement commercial est signé entre l’Algérie et la Communauté européenne (qui ne comprenait alors que six Etats membres), liant ainsi les deux parties pour une durée de cinq ans. Jusqu’alors, la France était pratiquement le partenaire privilégié en matière d’aide ou d’autres formes de coopération.

En agriculture, la CEE d’alors imposait « des restrictions substantives dans le but d’empêcher les biens compétitifs d’entrer sur le marché et des tarifs préférentiels ont été attribués concernant certains produits agricoles comme les agrumes, soit une exonération de 80%, ou une exonération de 30% pour l’huile d’olive. Dans le premier cas, l’accord pouvait se faire encore, l’Espagne, très fortement implantée sur le marché des agrumes, n’étant pas encore membre de la CEE.) ; dans le second cas, l’Italie n’était pas en mesure de répondre à la demande en huile d’olive des pays membres de la CEE.

L’accord ne s’appliquait réciproquement que pour les biens importés de la CEE, sans concurrencer la production locale. Du moins, c’est ce qui semble…

De cette « coopération », on retient :
 1976, nouveaux accords conclus dans le cadre de la Politique méditerranéenne globale (—programme incluant les trois pays du Maghreb) qui entrent en vigueur en 1978. Cette politique introduisait dans le chapitre de la coopération, l’aide économique et financière régie par des protocoles financiers bilatéraux. Cette aide doit servir au développement, à la modernisation et à la diversification des industries agricoles et industrielles mais avec, toutefois, des restrictions : – taux zéro appliqué aux produits industriels des huit pays méditerranéens avec lesquels la CEE coopérait, n’était plus appliqué aux textiles et aux produits pétroliers raffinés. – établissement d’un « calendrier tarifaire » qui limite l’accès à un taux préférentiel des produits agricoles au marché européen aux saisons (durant lesquelles la production européenne n’est pas en mesure de répondre à la demande

Note de la Rédaction : aujourd’hui, les agrumes et autres produits agricoles qui proviennent du Maghreb et que l’on trouve sur les marchés et les magasins de la grande distribution sont exclusivement ceux du Maroc, fortement concurrencés par ceux de l’Espagne. L’huile d’olive est largement représentée par l’Italie. Quant aux textiles, on note une provenance de la Turquie essentiellement, quand ce n’est pas de l’Inde via des pays intermédiaires.

 De 1981 à 1986, accords de coopération et protocoles financiers renouvelés pour une période de cinq ans, avec une augmentation des parts de subsides et de prêts du protocole consigné dans la politique méditerranéenne globale : les prêts de la CEE sont plus avantageux que ceux de la Banque européenne d’investissement.

 En 1991, la Politique méditerranéenne globale est remplacée par la Politique méditerranéenne rénovée et des protocoles financiers sont négociés pour la période 1992-1996.
La mise en place de la coopération financière entre l’Union européenne et l’Algérie connaît un grand retard en raison de la situation intérieure du pays. Retard qui est suivi de la fermeture technique de la Délégation de la Commission à Alger entre juillet 1994 et novembre 1998.

 Décembre 2001, les négociations entamées pour un accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie aboutissent et celui-ci est signé lors de la 5e Conférence euro-méditerranéenne des ministres des Affaires Etrangères, en avril 2002. Cependant l’accord d’association n’entrera en vigueur qu’en 2005 (voir article sur les accords d’association).

Entre 1978 et 1996, l’Algérie a reçu 949 millions d’euros par le biais de quatre protocoles financiers, dont 309 millions d’euros en provenance de la Commission européenne et 649 millions en provenance de la Banque européenne d’investissement. Montant qui n’a pas été totalement utilisé puisqu’en septembre 2000, seuls 66% des fonds ont été utilisés.

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, 77% des exportations algériennes (pétrole et gaz surtout) vont en direction des pays européens, contre 55% des importations globales en provenance de la même zone commerciale.

Sources :
http://www.medea.be/index.html?page=0&lang=fr&doc=302
http://www.medea.be/index.html?page=0&lang=fr&doc=279
http://www.medea.be/