Le volume global des échanges entre l’Union européenne et l’Algérie est évalué à 33 milliards de dollars par an. Pour ne prendre que le seul exemple des échanges entre la France et l’Algérie, ceux-ci ont presque doublé en dix ans et ont atteint 8 milliards d’euros en 2005 et 2006. Les importations en provenance d’Italie ont progressé de 22% en 2006 bien que ce pays ait vu la 2e place qu’il occupait dans ce secteur prise par la Chine.
Il faut rappeler, pour la petite histoire, qu’un accord d’association avec l’Union européenne avait été signé le 1er septembre 2005. Cet accord régit les relations bilatérales entre l’Algérie et l’Union européenne, sur la base du Processus de Barcelone lancé en 1995 qui établit le développement de la coopération dans les domaines politique et économique et, en même temps, une coopération socioculturelle. Mais l’accord d’association institue, également, au terme de douze ans, une zone de libre échange entre l’Algérie et l’Union européenne.
Il est certain qu’il a également ses contraintes – du moins, pourrait-on l’analyser ainsi – en matière de questions politiques et, notamment, les questions internationales mais aussi, pour ce qui est de la question de l’immigration ou de ce qui a été notifié dans le Processus de Barcelone : la sécurité en Méditerranée sur laquelle le document de Barcelone insiste plus particulièrement …
- Au niveau des échanges commerciaux, selon les statistiques établies par les Douanes algériennes, les importations provenant de l’Union Européenne représentent une part de 54% du volume global des importations algériennes pour la période des huit premiers mois de 2007.
On enregistre notamment une augmentation des opérations d’importations qui dépassent les 14%. L’explication apportée par les Douanes algériennes est que cette évolution est due à l’accord d’association de l’Algérie avec l’Union européenne qui avait été signé en 2005.
- Ainsi, on note une augmentation des échanges extérieurs frôlant les 24%, soit, en valeur, 741 millions de dollars US et cela, en comparaison avec la même période des opérations d’importations enregistrées en 2006.
Les produits industriels en provenance de l’Union européenne ont connu une progression (les huit premiers mois 2006 et 2007) de 17,30%, c’est-à-dire pour le modique plafond de 358 millions de dollars US. Quant aux produits agricoles, on note une augmentation avoisinant les 39%, soit pour une valeur de 359 millions de dollars US.
- Pour les exportations hors hydrocarbures enregistrées dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne, celles-ci ont affiché une légère diminution de 3,24% pour la même période, soit -21,53% en produits alimentaires et -1,58% en produits industriels. Cela, au regard de l’ensemble des exportations globales vers l’Union européenne qui se sont traduites par un fléchissement de -3,24%.
Le 12 mars dernier, à Bruxelles, le Conseil d’association a planché sur les relations algéro-européennes, avec des objectifs bien arrêtés comme la coopération énergétique, l’immigration clandestine, la libéralisation des services, la commercialisation des produits agricoles ainsi que le droit d’établissement d’entreprises. De son côté, l’Algérie n’en attendait pas moins d’autres réponses, outre la libre circulation des ressortissants algériens mais aussi la mise à niveau des entreprises, tant privées que publiques, avant leur ouverture sur le marché libre. Il semblerait, par ailleurs, que les pays sud-méditerranéens – pour certains d’entre eux – que l’Union européenne a fait un pas en arrière et pourrait remettre en question le Processus de Barcelone avec, certainement, une nouvelle politique d’accord qui ne serait non plus un accord d’association mais une politique européenne de voisinage.
Attendons donc de voir la suite…
(Sources : Douanes algériennes, Ambassade de France en Algérie, dzira.com)