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Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, était hier à Alger. Pour une visite dont le sujet était principalement l’Union pour la Méditerranée.
Les mots clés que l’on retiendra de sa petite déclaration à l’agence de presse algérienne, APS, sont « partenaire majeur », « renouveau », « question cruciale pour la Méditerranée ».

Jusqu’ici, les regards sont pointés, pour la présidence sud-méditerranéenne de la future Union pour la Méditerranée, vers Tunis et Le Caire. Selon toutes apparences, l’Algérie ne s’est pas portée candidate, tout comme les instances officielles d’Alger ne se sont pas clairement définies quant à ce projet d’Union pour la Méditerranée. Cela même si un accord d’association a été signé, il y a quelques années à Valence et seulement entré en vigueur en 2005, entre l’Union Européenne et l’Algérie. Accord d’association dont on se demande ce qu’il en adviendra – à l’instar des autres accords d’associations signés par ailleurs avec des pays du Sud de la Méditerranée – avec cette nouveauté que l’on appelle la politique européenne de voisinage (PEV)…

Au demeurant, il semble clairement établi que l’Algérie avance prudemment sur le terrain… même si la Déclaration d’Alger de 2003 signée entre la France et l’Algérie, relate bien un souhait de « Mettre en valeur la solidarité entre les deux rives de la Méditerranée à travers les enceintes de coopération régionale appropriées, en particulier le processus de Barcelone, le Forum Méditerranéen et le cadre de dialogue et de concertation 5+5 ».

Pour la petit histoire, rappelons que le « dialogue 5+5 » est une enceinte dite de dialogue politique informel réunissant dix pays riverains de la Méditerranée, c’est-à-dire cinq pays de l’Union du Maghreb arabe et cinq pays de l’Union européenne (d’où le « 5+5 ») : l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, pour les premiers ; l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le Portugal, pour les seconds. Une première rencontre de ces pays eut lieu en 1990, en Italie, puis ce fut le silence total, jusqu’en 2001 où ils se retrouvèrent à Lisbonne, puis en 2003, à Tunis pour un sommet.

Pour l’instant, il apparaît clairement que l’Algérie avance prudemment sur le terrain…

(sources : www.diplomatie.gouv.fr ; AFP)