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Le programme MEDA est le principal instrument financier de l’Union Européenne pour la mise en oeuvre du Partenariat euro-méditerranéen, qui prend sa source dans la plateforme du Processus de Barcelone, lequel semble prendre d’ailleurs beaucoup de recul, au regard des positions de l’Union européenne, des réserves émises par l’Allemagne sur la composition de la future Union méditerranéenne.

Au départ, l’Union méditerranéenne ne devait comprendre que les pays riverains de la Méditerranée : ceux qui font partie de l’Union européenne et les dix pays de la rive sud. Il semble, aujourd’hui, que l’on parte sur une nouvelle base : intégrer tous les pays de l’Europe. Les prochaines rencontres des ministres des Affaires étrangères nous en diront un peu plus à ce sujet (voir notre article ci-dessus).

Pour en revenir au programme MEDA, celui-ci offre des mesures de soutien technique et financier pour accompagner la réforme des structures économiques et sociales dans les pays partenaires méditerranéens. Il est mis en œuvre par EuropeAid, l’Office de coopération de la Commission européenne.

Le montant des financements par le MEDA a été en : – 1995-1999, de 3,435 milliards d’Euros, – 2000-2006, de 5,350 milliards d’Euros, – 2003, en fonds engagés MEDA : 600.3 millions d’Euros.

Pour la tranche 1995-1999, 86 % environs des montants alloués à MEDA ont été à destination bilatérale de l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et l’Autorité palestinienne. Les 12 % restants ont été consacrés aux activités régionales répartis alors entre les partenaires méditerranéens et 15 Etats membres de l’Union européenne. Enfin, 2% ont été versés à des bureaux d’assistance technique.

De 1995 à 2005, l’Algérie avec 4% (144 millions €) s’aligne sur la ligne la plus faible du programme avec le Liban (132 millions €) qui « sont les Etats arabes méditerranéens les moins touchés par MEDA » selon le Centre international des Hautes études agronomiques méditerranéennes (_Les notes d’alerte _du CIHEAM – N°22 – 11 décembre 2006).

Dans le cadre de la coopération bilatérale MEDA-Algérie, il y a eu le financement des mesures destinées à réduire la pollution et la modernisation des systèmes de contrôle du trafic dans les aéroports d’Algérie.

Les institutionnels et entreprises pouvant bénéficier du programme MEDA sont : d’abord les partenaires euro-méditerranéens mais aussi des autorités locales, des organisations régionales, des organismes publics, des collectivités locales ou traditionnelles, des organisations de soutien aux entreprises, des opérateurs privés, des coopératives, des sociétés mutuelles, y compris des associations, des fondations et des organisations non gouvernementales.

Au vu de ce nous avons écrit ci-dessus, nous savons au moins une chose : la modernisation du système d’exploitation du trafic des aéroports n’a pas été du tout financée par l’Etat algérien…